Des minispores, des minis pores, encore et toujours des minis pores ! Nul besoin d’être golfeur pour savoir qu’une balle de golf n’est pas uniforme et sans callosités mais est remplie de minuscules alvéoles. Et ce n’est pas pour le design !
Sur sa surface, chaque balle de golf contient 300 à 450 alvéoles. Une particularité qui a vu le jour en 1930.Avant, elle était intégralement lisse et pas mal de golfeurs se geignaient des trajectoires inconstantes qu’elles s’attribuaient dans les airs une fois tapées.
Pour plus d’aérodynamisme
Sachez que quand on lance une balle, elle est assujettie à 2 puissances de frottement : le contact de l’air à la paroi, à l’endroit où la balle infiltre l’air et la dispersion d’énergie dans le passage de la balle. Or, l’aérodynamisme découle de là. Plus il est aérien et moins la balle sera ralentie. En principe, le sillage est effilé comme une lame, cela signifie qu’il fait le tour de la balle en moulant sa silhouette. Mais atteignant certain seuil, le nombre de Reynolds, il se transforme subitement en un sillage turbulent : le sillage se détache de la balle, procurant un regain d’énergie. Par le biais de cette puissance, le sillage turbulent demeure plus longtemps relié à la balle et diminue la friction.
Un look alvéolé
L’industriel anglais William Taylor a tenté d’optimiser leur entrée dans l’air via une soufflerie. Il en a déduit qu’ajouter un éventail d’alvéoles à sa face va permettre de solutionner le souci mais également d’amplifier leur portée. Sa prémonition, fondée sur des recherches aéronautiques, semble exacte : l’existence de petits trous, posés de façon ordonnée, bonifie indubitablement l’aérodynamisme de cette matière volante bien identifiée. La balle devient plus fixe et sa portée s’identifie. Taylor décline donc à la balle son nouveau look alvéolé.
Ainsi, une variété d’expériences a été réalisée sur les profils des alvéoles. Etant actuellement rondes, les savants clament pourtant que des alvéoles de formes hexagonales diminueraient davantage le nombre de Reynolds.